W.C. GLUCK « ORPHEE ET EURYDICE Version PARIS 1774
Un peu d’histoire : sur le mythe d’Orphée
Orphée, poète des origines et fondateur de l’orphisme | Odysseum (education.fr)
Orphée et Euridice — Wikipédia (wikipedia.org)
Article Radio Classique Orphée et Eurydice de Gluck, une histoire d’amour mythologique
Extrait
« C’est Marie-Antoinette qui sera à l’origine de la version parisienne, d’Orphée et Eurydice
Après ce succès viennois, l’œuvre est jouée dans plusieurs villes européennes en Italie, en Angleterre, en Allemagne et en Suède. Puis en 1774 une autre souveraine, ancienne élève de Gluck, va donner une nouvelle vie à Orfeo ed Euridice. Il s’agit de Marie-Antoinette, princesse autrichienne et future reine de France. Elle demande à Gluck de remanier l’ouvrage pour une création à l’Académie Royale de Musique. Le remaniement sera profond et radical, donnant lieu à une seconde version. Tout d’abord l’ouvrage doit être chanté en français. Le titre devient Orphée et Eurydice. Un nouveau livret est rédigé par un jeune dramaturge, Pierre-Louis Moline, d’après le texte italien de Calzabigi. De son côté, Gluck enrichit la version française en ajoutant des airs et des parties instrumentales, afin de se conformer aux règles qui régissent alors l’opéra français. C’est ainsi qu’il ajoute le Ballet des Ombres heureuses dans la partie centrale de l’Acte II. Il modifie également l’orchestration en fonction des instruments de l’époque. Les cornets, chalumeaux et cors anglais prévus dans la partition viennoise, étaient hérités de la période baroque. En 1774, ils n’avaient plus cours, et il a fallu les remplacer par des trombones, des hautbois et des clarinettes. Gluck doit aussi transposer le rôle d’Orphée, qu’il avait écrit pour un castrat contralto, Gaetano Guadagni. Or la France n’aime pas les castrats, qui d’ailleurs n’y ont jamais fait carrière. C’est un haute-contre, Joseph Legros, qui chantera Orphée. Pour lui, Gluck ajoute un air à la fin de l’Acte I : « L’Amour renaît dans mon âme ». La création de cette version française, dédiée à Marie-Antoinette, le 2 août 1774 au Théâtre du Palais Royal, remporte un grand succès. Voltaire écrivit peu après : « Il me paraît que vous autres parisiens vous allez voir une grande et paisible révolution dans votre gouvernement et dans votre musique : Louis XVI et Gluck vont faire de nouveaux français. » Rousseau ne tarissait pas d’éloges non plus : « Puisqu’on peut avoir un si grand plaisir pendant deux heures, je conçois que la vie peut être bonne à quelque chose. »
A lire : Livret en français : Gluck: Orphée et Eurydice (Libretto – français) (impresario.ch)
A écouter :
Youtube : (339) Gluck – Orphée et Eurydice / Original Version, Full / Remastered (Century’s recording: Hans Rosbaud) – YouTube 1h55
Autre version cf. article M. Minkowski, direction, Chœur et Orchestre « Musiciens du Louvre »
Fichiers musicaux : Fichiers de travail mp3 pour chorale (ma-chorale.fr) version en français