Antonín Dvořák – Stabat Mater

Le Stabat Mater est une séquence de la liturgie catholique remontant au XIIIème siècle, célébrée le vendredi saint. Le texte exprimant la douleur humaine de la Vierge devant la croix est attribué à Jacopone da Todi. (source encyclopédie de la musique)

Dvorak était peu connu en dehors de son pays d’origine, le Stabat Mater va contribuer à faire connaître son auteur sur la scène mondiale. L’œuvre est dédicacée à František Hušpauer, un ami d’enfance du musicien. Elle est sa première œuvre sacrée, à part une messe de jeunesse qu’il a détruite et une autre perdue. Elle est intimement liée à la tragédie familiale qui frappe Dvořák. Le 21 septembre 1875, sa fille nouveau-née, Josefa, meurt. En réaction à ce deuil, Dvořák compose une première version de l’œuvre entre le 19 février et le 7 mai 1876. Cette version est confiée à quatre solistes, un chœur et un piano. Dvořák met l’œuvre de côté sans aborder l’orchestration.
Dvořák perd ses deux autres enfants à quelques semaines d’intervalle, sa fille Ruzena le 13 août et son fils ainé Otokar le 8 septembre 1877. C’est alors qu’il reprend le manuscrit abandonné l’année précédente. Il rajoute trois mouvements (les numéros 5, 6 et 7) et orchestre l’ensemble de l’œuvre entre octobre et le 13 novembre 1877.
La création de la version avec orchestre eut lieu le 23 décembre 1880 à Prague.
L’audience de son œuvre devient très vite internationale, avec des exécutions dans les différentes grandes villes d’Europe et aux États-Unis. Dvořák est invité à Londres en 1884 pour y diriger sa partition au Royal Albert Hall, avec un effectif impressionnant (près de 800 choristes), ce qui a contribué de manière importante à la reconnaissance du reste de son œuvre en Angleterre.
La version originale (pour piano, chœur et solistes) n’a jamais été exécutée du vivant de Dvořák. Trouvée dans une collection privée, elle est éditée en 2004 et interprétée depuis par de petites formations.

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Stabat Mater (Dvořák) — Wikipédia (wikipedia.org)


Biographie

Antonin Dvořak est né à Nelahozeves, petit village proche de Prague, le 8 septembre 1841. Dès l’âge de cinq ans, il joue du violon à l’auberge familiale tenue par son père. L’instituteur du village lui enseigne l’orgue, le piano et l’alto. Après avoir étudié à l’école d’orgue de Prague, il entre comme violoniste dans l’orchestre du Théâtre national de Prague, où il reste jusqu’en 1871. Son expérience de musicien d’orchestre lui permet de découvrir de l’intérieur un vaste répertoire classique et contemporain. Il joue notamment sous la direction de Bedřich Smetana et Richard Wagner. De cette période datent ses premières compositions, parmi lesquelles ses deux premières symphonies, ses premières œuvres de musique de chambre et premiers Lieder. De 1871 à 1878, il vit pauvrement comme organiste de l’église St-Adalbert de Prague, se vouant complètement à la composition.
Une rencontre avec Brahms lui permet d’entrer en contact avec l’éditeur Simrock qui publie, à Berlin, en 1878, ses célèbres Danses slaves, qui lui ouvrent les portes du monde entier et en particulier celles de l’Angleterre, où il ira diriger neuf fois et sera même fait docteur honoris causa de l’Université de Cambridge. Dvořak dirige aussi ses œuvres en Allemagne, en Hongrie et en Russie.
Chargé d’honneurs, il est appelé à enseigner au Conservatoire de Prague, mais accepte, dès 1892, une invitation du Conservatoire national de New York, où il professe jusqu’en 1895. À son retour à Prague, il reprend sa chaire au Conservatoire, dont il devient directeur en 1901. Vers la fin de sa vie, il se consacre essentiellement à l’opéra. Il meurt brutalement à Prague le 1er mai 1904, suite à une congestion cérébrale. L’œuvre de Dvořak est abondante et témoigne d’une constante inspiration du folklore tchèque et de l’influence de Brahms et de Liszt. Elle comprend dix opéras (dont Dimitri, Le Jacobin, Le Diable et Catherine), de nombreuses symphonies (dont la fameuse Symphonie n°9, dite « du nouveau monde », composée lors de son séjour aux Etats-Unis), des œuvres religieuses (le Stabat Mater), de musique de chambre, etc. Il a abordé tous les genres, sauf le ballet  (source Opéra de Paris).